Lettre d'information - 2PE // Mars 2023

Depuis début mars, l’équipe de la 2PE s’est agrandie avec l’arrivée d’une nouvelle ingénieure projets européens et d’une stagiaire :

• Nena Marković a rejoint l’équipe le 1er mars dernier. Elle est en charge de la thématique "Sciences de la matière et des matériaux" sur l’axe Rennes-Lannion. Titulaire d’un Master en études européennes de la Faculté d’économie de l’Université de Lettonie, Nena a accompagné le montage de plusieurs projets européens Erasmus+ et Horizon 2020. Entre décembre 2020 et son arrivée à la 2PE, Nena a été manager de deux projets Horizon 2020 sur le campus de Beaulieu, à Rennes.
  
  Alexandre Robert-Seilaniantz, qui accompagnait les porteurs de projets de ces thématiques jusqu’alors, se concentre désormais sur la thématique "Sciences de la Vie (Santé)" uniquement.
   
• Cécile Bréhin étudiante en Master 2 de Droit européen à l’Université de Tours, nous rejoint pour effectuer son stage de fin d’études du 6 mars au 22 septembre 2023. Son stage porte sur le positionnement des acteurs académiques bretons dans le programme « Missions » d’Horizon Europe.

Retrouvez leurs coordonnées sur le site de la 2PE.

Le 15 décembre dernier, l’Union européenne a décidé de suspendre temporairement le versement de nouveaux fonds Erasmus + et Horizon Europe pour 34 établissements d’éducation hongrois, dont 21 universités, qui sont établis ou gérés par des « fondations d’intérêt public » (fiducies). Pour la première fois, les États membres de l’UE ont décidé d’utiliser le mécanisme de conditionnalité afin de protéger le budget de l’Union et de geler 6,3 milliards d’euros de fonds communautaires à la Hongrie en raison de la violation des principes de l'État de droit dans le pays.

La Commission européenne a fait parvenir aux autorités hongroises une lettre le 22 décembre 2022 précisant cependant que toutes les conventions Erasmus + et Horizon Europe signées avant le 16 décembre avec des établissements visés seront honorées. Aucune nouvelle convention incluant les institutions concernées ne peut donc être signée pour le moment. Dans l’attente des mesures correctives demandées par l’Europe, le gouvernement hongrois s’est dit prêt à financer la participation hongroise aux programmes Erasmus + et Horizon Europe.

En décembre dernier, le Conseil scientifique de l’ERC a pris la décision de modifier les formulaires de candidature et les procédures d'évaluation pour les appels 2024.

Concrètement, qu’est-ce que cela change ?

• Concernant la phase d’évaluation, le Conseil scientifique a décidé d’accorder explicitement plus de poids au projet en lui-même qu’aux réalisations antérieures du candidat.
   
• D’un point de vue pratique, les modèles actuels de CV et de track record seront combinés et simplifiés, permettant aux candidats l’ajout d’une brève description des informations fournies.

Tous les détails seront à retrouver dans le programme de travail ERC 2024. Entre temps, restez connectés pour suivre l’évolution de cette actualité !

En janvier dernier la 2PE a lancé, à travers deux réunions d'information et d'échanges, sa démarche d'attractivité postdoctorale Marie S. Curie pour 2023.

Cette démarche d'attractivité s'adresse à tous les enseignants-chercheurs et chercheurs établis en Bretagne qui souhaitent superviser un post-doctorant dans le cadre d'une bourse Marie S. Curie. L'objectif de cette démarche est d’identifier des candidats potentiels via la publication d’un sujet de post-doctorat dans le but de rédiger une proposition de projet MSCA-PF dont la prochaine date limite de dépôt est le 13 septembre 2023.

Les superviseurs intéressés pour participer à cette démarche ont jusqu'au 17 mars prochain pour compléter et renvoyer à l’adresse "Contact" de la 2PE le modèle de sujet de postdoctorat, disponible au lien suivant.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à nous contacter directement !

Morgane Perron, lauréate d’une bourse MSCA PF 2021 pour son projet ASPIRe, est postdoctorante à l’Université de Bretagne Occidentale au sein du Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin (LEMAR) avec pour superviseure Eva Bucarielli.

Pouvez-vous nous présenter votre projet ASPIRe ?

Dans l’Océan Austral, la photosynthèse réalisée par le phytoplancton contribue à l’absorption du dioxyde de carbone atmosphérique. Ce phénomène est cependant limité par les faibles concentrations de fer (Fe) bio-assimilable dans les eaux subantarctiques. Les dépôts atmosphériques d’aérosols et d’eau de pluie sont une source importante de Fe pour les écosystèmes anémiques de l’océan Austral. Si à ce jour, les analyses de solubilité du Fe dans l’atmosphère définissent de manière opérationnelle la biodisponibilité du métal pour le phytoplancton, elles ne permettent de comprendre ni sa forme chimique ni sa solubilité effective en milieu marin. Dans l’eau de mer, la complexation du Fe par des ligands organiques serait un mécanisme clef permettant de maintenir 99% du Fe de surface sous forme bio-assimilable. La stabilisation du Fe bio-assimilable par complexation organique a également été démontrée dans l’eau de pluie et dans l’eau des nuages. Bien qu’elle permettrait de mieux comprendre la proportion de fer effectivement disponible pour les écosystèmes marins, la complexation organique du Fe atmosphérique n’a encore jamais été étudiée dans l’Océan Australe et aucune méthode n’existe pour quantifier le Fe organique (complexé) dans les aérosols secs.

Le projet ASPIRe propose de 1) développer une méthode d’analyse du Fe organique dans les aérosols secs, 2) quantifier les concentrations en Fe soluble, organique et total dans l’atmosphère autour des îles subantarctiques Marion et Gough, 3) mieux définir la fraction dite « soluble » du fer atmosphérique dans les dépôts secs et dans les dépôts humides à l’océan Austral.

Lors de la phase du montage du projet, qu’est-ce qui a été le plus facile et quels ont été les défis les plus importants que vous avez rencontrés ?

Lors du montage du projet ASPIRe, j’avais la chance d’avoir déjà identifié une équipe de chercheurs intéressé par mon profil. Mon expertise atmosphérique étant absente de l’institut d’accueil, l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM), mais très complémentaire aux activités de recherche du Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin (LEMAR) ; je n’ai eu aucun mal à intégrer ASPIRe dans le contexte d’une collaboration Franco-Sud-Africaine existante. Ceci m’a permis d’envisager ma participation à plusieurs campagnes dans l’océan Austral afin de collecter les échantillons atmosphériques décisifs à l’accomplissement des objectifs d’ASPIRe.

Cette candidature était pour moi une première expérience d’écriture de projet de recherche. L’organisation logique du projet en « work packages » pertinents m’a demandé beaucoup de réflexion et d’échanges avec les chercheurs impliqués. Le plus grand défi fut sûrement de défendre la contribution d’un projet de science fondamentale comme ASPIRe aux intérêts sociétaux et économiques globaux. Pour finir, dans l’exercice d’écriture de mon projet MSCA, j’ai aussi compris l’importance de développer un plan concret de dissémination des objectifs et résultats du projet.